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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 22:01

petrole                                                     

     L’Europe du Gaz de Schiste, un modèle de l’énergie renouvelable ?

Nous apprenons dans le magazine Le  Point1 du 22/01/2014  que la Commission européenne a adopté une recommandation qui laisse la voie libre à l’exploitation en Europe des gaz de Schiste par fracturation hydraulique.  

Nous apprenons de même dans le journal Le Monde2 que la Commission européenne a fixé aux 28 Etats membres l’objectif de réduire de 40 % leur émission de gaz à effet de serre (majoritairement le CO2 et le Méthane)  d’ici à 2030.

Je ne suis pas commissaire Européen mais dois-je comprendre que sous l’apparence d’une injonction paradoxale  la Commission européenne met encore à jour une incohérence dans les décisions prises. Du même registre, le maintien d’un euro fort et l’exhortation de la majorité des Etats membres, du sud de l’Europe,  à combler leurs déficits en relançant leurs outils productifs et industriels dans la compétition internationale est un objectif sacrificiel.  Car il pousse à changer de paradigme ou pire que tout, il pousse vers l’incohérence et donc la destruction de modèles, ceux notamment inspirés des lumières ou du CNR, qui ont  fait la force de le France et de l’Europe.

Je ne suis pas commissaire Européen mais dois-je comprendre que l’aveu est fait que la production de gaz de schiste n’est pas une solution durable et qu’elle sera vite abandonnée par les états qui gagnés par la liberté donnée par la Commission européenne auront essayé et seront convaincus qu’il y a mieux à faire. La Commission agirait-elle ainsi en bon père de famille en laissant ses enfants apprendre par eux-mêmes au gré des essais-erreurs ?

Ces décisions d’apparences contradictoires et  annoncées en toute trombe révèleraient-elles que le système qui décide n’a plus de regard autocritique ?  C’est une machine folle où les informations rentrent parallélisées et sortent de la même manière sans qu’à aucun moment les lignes se croisent, s’interrogent, s’affrontent, se bousculent. La grande Europe technocratique révèlerait-elle ici derechef que son moteur décisionnel n’est qu’un système qui ne s’interroge plus ?  

Je ne suis pas commissaire Européen mais si je devais me soucier de la vie et du devenir de mes semblables en prêchant la réduction de 40 % des émissions de CO2, pour limiter ses effets sur le climat et les océans j’utiliserais les outils en adéquation avec les objectifs poursuivis. Or comment fixer une politique énergétique commune quand l’Allemagne annonce en Mai 2011 l’arrêt des centrales nucléaires et mise à présent sur le charbon venant des USA  et le gaz de Russie3. Tout  en défendant une production avec des énergies renouvelables.                                                                             Quand en France, le candidat Hollande annonçait réduire la part d’énergie produite  par le nucléaire à 50 % en 10 ans, en la substituant par des énergies renouvelables. Quand la Pologne et l’Angleterre ont déjà franchi le pas de l’exploitation du gaz de Schiste.Quand l’Italie refuse le nucléaire.         Quand il y a la volonté d’interconnecter l’ensemble des réseaux électriques européens alors qu’ils ne fonctionnent pas sur les mêmes modèles.                 Quand le but profond est de libéraliser le marché de l’énergie. Le voile qui se lève progressivement laisse apparaître  que pour alimenter un réseau avec des énergies renouvelables à caractère intermittent il faut des productions d’appoints avec du gaz naturel ou du gaz de Schiste.                                     Ainsi, Si le commissaire européen avait voulu  réduire les émissions de CO2, il aurait remis en question le modèle basé sur des énergies renouvelables prônées  par l’Allemagne.  Car cette filière est obligatoirement associée à la consommation de gaz conventionnel ou de gaz de schiste générateurs de CO2.  Rappelons que seule la filière nucléaire est capable à ce jour  de produire en grande quantité de l’électricité bon marché tout en limitant la production de CO2.

Moi je ne suis pas commissaire européen mais le simple citoyen que je suis, s’interroge,  se demande, si derrière ces belles avancées de la Commission européenne, prétendument faite pour le bien-être de chacun, il n’y a pas le  dessein de faire disparaitre une niche technologique française qui participe encore de son rayonnement international et de son indépendance. 

Que doit-on penser du bras tendu par le Président Hollande à la Chancelière Merkel, de faire naitre « un airbus de l’énergie ». Croire en cette Europe de l’énergie dans un partenariat équilibré, respectueux des intérêts et des trajectoires de chaque nation  n’est-ce pas  là le  pari Pascalien de François Hollande ?   

Mais à la différence de celui de Pascal, pour qui croire en Dieu, qu’il existe ou non, n’apportait que des bénéfices, celui de Francois Hollande pourrait s’avérer perdant, parce que l’Allemagne, a déjà fait ses choix sur son modèle énergétique qu’elle semble malheureusement capable aujourd’hui  d’imposer à l’Europe continentale.

Les propositions 1, 2 récentes de la commission européenne pourraient donc être bien plus réfléchies et dirigées qu’on ne le pense au premier abord.    

 

http://fr.news.yahoo.com/commission-europ%C3%A9enne-autorise-l-39-exploitation-gaz-schiste-124500982.html

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/22/la-commission-europeenne-propose-de-reduire-de-40-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-d-ici-a-2030_4352182_3244.html#xtor=AL-32280515

http://www.marianne.net/Arret-du-nucleaire-en-Allemagne-un-risque-pour-notre-securite_a209215.html)

 

    

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