Le journal le monde a fait paraitre dans son édition numérique du 24 janvier, l’annonce de la faillite de Q cell leader mondial allemand de la production de cellules photovoltaïques. On y apprend même que Q-Cells a essayé de délocaliser une partie de sa production vers son usine située en Malaisie pour abaisser ses coûts de production. En vain: les fabricants chinois, très agressifs dans ce domaine, se révèlent plus compétitifs.
http://lauer.blog.lemonde.fr/2012/01/24/les-nuages-saccumulent-sur-le-solaire-allemand/
Nous vivons ce jour, le point de basculement où les niches technologiques allemandes ne deviennent plus compétitives face aux pays émergés dont la Chine. Le modèle industriel allemand serait-il déjà dans une phase déclinante ?
Cela montre à présent que même sur le territoire allemand, qu’un euro fort pénalise les productions à haute valeur technologique destinées au marché intérieur européen. L’investissement public et la volonté politique n’ont donc rien fait pour protéger ce secteur en Allemagne alors qu’il est la condition de leur conversion écologique tant admirée par EELV en France. On nous parle d’imiter le modèle allemand dans ses choix stratégiques énergétiques et sur la préservation de la politique de l’euro fort. On voit très bien que ce modèle présente des signes de faiblesse et d’incohérence.Il serait catastrophique de calquer le nôtre dessus. Il est vital d’opter pour une autre voie : un euro faible pour rendre notre industrie à nouveau compétitive à l’échelle mondiale ; une stratégie de réindustrialisation basée sur un tissu industriel moderne et local avec une forte intensité technologique. Il faut aussi penser à la préservation et la progression de l’outil énergétique nucléaire dont la France a la pleine maitrise.
L’Allemagne ayant abandonnée le nucléaire, va dépendre pleinement du gaz Russe et des panneaux photovoltaïques chinois. Est-ce un choix éclairé ?
Cédric Matthews