l'écologie, la politique du bien commun

Jean Pierre Chevènement nous a récemment fait part de son soutien à une candidature républicaine  pour les élections présidentielles de 2012. Le but  d’une telle candidature est de faire bouger les lignes à gauche pour créer une prise de conscience. Le cas échéant, si rien n’évolue la candidature de Jean Pierre Chevènement sera effective.

Actuellement, dans le paysage de la gauche française, il n’y a aucune réponse pour relever les défis auxquels la France  va être confrontée  en 2012 tant à l’échelle  du territoire National  qu’à l’échelle Européenne et Mondiale. Nous le savons tous, le paysage politique actuel est menacé par une droite qui a non seulement oubliée qu’une nation était faite de collectivités,  mais qui favorise en plus la notion d’individus ancrés dans des communautés. Le bien commun dans ce contexte ne peut perdurer. Cette menace est accentuée par une gauche devenue inefficiente tant qu’elle ne réussira pas à reconnaitre qu’elle a commis des erreurs sur le mode de construction d’une Europe qui a montré des limites et qui a produit des effets délétères sur des structures qui étaient opérantes . Par exemple, la concurrence libre et non faussée a sonné la mort de la notion de service Public, au profit d’un système libéral où les bénéfices ne sont pas réinvestis en bonne proportion dans le renouvellement de l’outil de service ou de production. 

Comment relever le défi suivant : défendre  une politique  sociale alors que l’instrument lui-même est en cours de  démantèlement ? L’ambigüité du parti socialiste se situe à ce niveau : d’un côté il a été l’initiateur du démantèlement du service public et de l’autre il revendique par son héritage historique la défense du bien commun. La notion de bien commun s’est évaporée pour réapparaitre sous la forme de bien environnemental.  Quand on parle d’environnement, c’est facilement  concret ! Cela va de la crotte de chien sur le trottoir, du jardin public  bien entretenu aux réels problèmes à l’échelle de l’humanité : les ressources énergétiques, les ressources alimentaires, les cycles climatiques avec le réchauffement effectif et calculé  de notre planète, la concentration du CO2 dans l’atmosphère et dans les océans.   C’est  donc un concept palpable et qui peut prendre n’importe quelle dimension dans l’inconscient.

 Nous ne sommes plus en capacité de défendre notre bien commun, notre système de santé,  notre système éducatif, notre défense, notre recherche, notre production énergétique,  qui sont mis en jachère ou donnés en pâture  aux systèmes financiers mondialisés.

Pour le PS, l’Environnement devient ce nouveau bien commun à défendre qui concerne l’individu, la collectivité, les communautés, les industries. Cette notion est interculturelle, « inter-cultuelle »,  « trans-politique »,  c’est donc un Eldorado électoral !

Ceci est largement  critiquable  car  la notion environnementale  devient un palliatif pour proposer un « générique » à la notion de bien commun. A ce titre, l’écologisme est à rejeter, alors que l’écologie, résultat d’études scientifiques indépendantes, est à considérer pour le bénéfice de l’humanité, en bonne proportion  avec le développement de nos économies. Une mutation du comportement de notre société allant au-delà de la prise de conscience écologique  est à opérer mais sûrement pas au détriment des services publics.

Le MRC comité de Marseille, est conscient des enjeux à venir, et porte son analyse et son action sur la défense du bien commun, des services publics  dans la plus fine ramification de notre collectivité. C’est pour cela que Le MRC comité de Marseille soutiendra des candidatures républicaines pour toutes les échéances électorales à venir. Les prochaines en dates, les élections cantonales et législatives, verront l’apparition de ce soutien  dans l’ensemble des cantons et circonscriptions où une telle expression émergera.   

 Cedric Matthews