Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 11:59

          
bonfil

 
L’épidémie de grippe H1N1 était fort redoutée ; de fait  l’Organisation Mondiale de la Santé prédisait une catastrophe sanitaire majeure (le11Juin  2009 elle déclenchait  le niveau d’alerte maximale).En réalité on estime que cette grippe a fait dans le monde 17201 morts. En France métropolitaine on
dénombre  291 morts et prés d’une quinzaine dans les DOM-TOM.

        Pour qui a une conception humaniste de la médecine tous les décès sont indus. Cependant remarquons que nous sommes proches, ici, des taux de mortalité de la grippe saisonnière ; A cela prés que la grippe H1N1 frappe d’avantage les sujets jeunes et en bonne santé apparente : les atteintes pulmonaires, directement dues au virus, peuvent être foudroyantes.

        Le bulletin épidémiologique de Février 2010(site interministériel) énonce que la circulation du virus existe toujours, mais peut être considérée comme sporadique. La vague épidémique   de grippe H1N1serait même terminée selon le réseau sentinelle de l’INSERM.

        Il n’est pas douteux que de nombreuses questions ont pu être soulevées quant à la campagne de vaccinations lancée le 1er Octobre.

        En ce domaine très délicat des risques majeurs en Santé Publique, il convient d’adopter une attitude prudente et l’on comprend que les pouvoirs publics aient eu la tentation d’en faire un peu trop plutôt que pas assez.

         Néanmoins, il est du devoir de toute conscience citoyenne de poser au moins quelques interrogations essentielles.

        Rappelons que la France a engagé prés d’un milliard d’euros  dans la campagne de vaccination ;dont un peu plus de 860 millions d’euros dans l’achat de 94 millions de doses vaccinales .Lancée  d’abord pour les personnels de santé, puis leurs familles, la campagne de vaccination a été étendue à toute la population à partir du 12 Novembre 2009.A ce jour seulement 10% des 94 millions de doses ont été utilisés ;et la France essaie de revendre des doses.

        Pourquoi la population a-t-elle fait  preuve de si peu d’empressement à se faire vacciner ?

        Parce que des appréhensions se sont manifestées en raison de la rapidité de mise au point des diverses formes de vaccin par les divers laboratoires. Ainsi des interrogations sont nées à propos de certains adjuvants (l’adjuvantAS03 mélange de squalène et de polysorbate présenterait peu de recul sur des vaccins de masse).Un lot de vaccins a du être rappelé par le laboratoire GSK  suite à des réactions allergiques graves. Aux Etats –Unis les laboratoires ont obtenu que leur responsabilité ne soit pas engagée en cas d’accident ou incidents.

Le syndrome de Guillain-Barré a aussi été invoqué par certains. Il faut dire que  le risque d’un  Guillain Barré est bien réel apres une grippe –sans vaccination-.

 Il apparait qu’il existe une véritable crise de confiance a l’égard des experts, des pouvoirs publics et tout spécialement à l’égard de la Ministre de la Santé, Madame Roselyne Bachelot. Cela ne facilite rien. Madame Bachelot a fait trop de déclarations pour le moins inexactes. Ainsi la Ministre a  nié les suppressions  d’emplois à l’Assistance Publique de Paris alors qu’un plan de suppression de plusieurs milliers d’emplois y est mis en action.Iln’est pas jusqu’au personnel médical et soignant qui ne soit gagné par le doute et la méfiance…

 Sans vouloir lancer des accusations gratuites et qui seraient graves,disons que participe de cette crise de confiance ce qu’on a appelé un « coupable mélange des genres » :c’est un fait que de nombreux experts qui conseillent les pouvoirs publics  sont liés à de grandes firmes pharmaceutiques.

 Pour l’heure, le scenario catastrophe n’a pas eu lieu et on s’en réjouira ; tant et si bien que le gouvernement veut décommander des vaccins, voire  revendre des doses, y compris à bas prix. La  Ministre  négocie en hâte des annulations de commandes, avec les difficultés juridiques que cela represente.Des compensations sont souhaitées par les laboratoires. Le Journal du dimanche auquel nous laissons la responsabilité de ses déclarations (mais il s’agit d’un journal sérieux)  décrit un

processus qui laisse songeur : « l’Etat s’engagerait à acheter des vaccins aux Laboratoires lors des futures épidémies en échange d’un renoncement à des compensations pour les annulations de commande de vaccins anti H1N1 »

Avec les laboratoires l’accord serait en passe d’être trouvé.

 En définitive retenons les faits suivants :


-1 Il existe une perte considérable de confiance de la part de la population envers les pouvoirs publics et leurs experts


-2 Le principe de précaution a été appliqué. On peut le comprendre ; reste à savoir si certains n’ont pas faussé le jeu, avec « des intentions impures «.


-3 Ceux dont c’est la mission de prévoir et de prévenir se sont lourdement trompés.


-4 Implicitement le Gouvernement et la Ministre revendiquent un droit à la surestimation des risques, à l’erreur. Il faut reconnaitre que l’erreur commise n’est pas anodine : les sommes engagées pour l’opération anti H1N1 équivalent pratiquement au déficit des hôpitaux publics pour un an.


-5 Si droit à l’erreur il y a, rappellons aux pouvoirs publics et à leurs représentants dans les directions d’hôpitaux qu’ils ne devraient pas si

agressivement accuser les praticiens d’être de piètres  gestionnaires.

 
*Combien de Services Hospitaliers  en France éviteraient la fermeture
si on les remettait en état avec les sommes indûment engagées dans une opération foireuse ?


 
*Combien de Services éviteraient la fermeture si on consentait à combler leur déficit au prorata de ce qui a été mal dépensé par ailleurs ?


 
*Dans nôtre seule région, et sans être exhaustif :

                   Menaces sur la  réanimation de Digne, sur le
                   bloc de chirurgie de Briançon,
sur l’Hôpital
                   de Pertuis, sur  la maternité de Valréas
                   Fermeture du Service de Chirurgie Dentaire du
                   CHU Nord
, à Marseille.

Plus de
mille ans de déficit de ce service sont couverts par le prix des vaccins inutilisés. Ilest vrai que les décideurs hospitaliers ont dit en parlant des patients des quartiers nord : « ils prennent le bus pour aller voir l’O.M. ; ils pourront bien prendre le bus pour se faire soigner les dents ».

-6 Pourquoi avoir adopté un conditionnement qui rendait la vaccination plus difficile à pratiquer par les médecins généralistes ?


-7 On peut effectivement se demander pourquoi il n’a pas été fait appel aux médecins généralistes des le départ et pourquoi  l’hôpital public n’a pas davantage été impliqué.Sil’on mésestime l’hôpital public et si l’on ne fait pas confiance aux médecins généralistes que faire ? Sans doute faire procéder à des vaccinations dans des gymnases par des personnels retraités.


-8 Pourquoi être parti sur l’hypothèse de deux injections alors que pour les vaccinations antigrippales courantes une seule injection suffit ?


-9 Pourquoi avoir accablé de remarques désobligeantes le Professeur Debré qui n’est certes pas virologue ou épidémiologiste mais que sa grande culture médicale autorisait à formuler certaines observations d’ailleurs reprises dans nôtre document ?


Dans tout cela demeure la marque d’une évidente incapacité à  penser un système de Santé public et moderne

J.J.BONFIL pour le MRC, Comité de Marseille, candidat MRC sur la liste de Michel Vauzelle dans les Bouches du Rhône

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog du mouvement republicain citoyen de Marseille
  • : actualité et commentaires du Mouvement Républicain et Citoyen de Marseille
  • Contact